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En tant que surfeurs, nous jouons avec des vagues. Il est primordial de bien comprendre le fonctionnement d’une vague pour améliorer son surf.

C’est quoi une vague ?

Une vague, c’est de l’énergie qui se déplace dans l’eau. Cette énergie est créée par du vent. Soit un vent local, proche de la côte. Soit par une tempête à des milliers de kilomètres. Ces deux phénomènes vont créer deux types de vagues différentes. Le vent local va générer des vagues plus petites et moins ordonnées. Une tempête au large va créer des vagues plus grosses, mieux ordonnées et avec plus de période. On appelle cela de la houle (swell en anglais). Plus cette tempête sera forte et longue, plus les vagues générées seront grosses et puissantes

La période représente le nombre de secondes entre 2 vagues. Plus la période est grande, plus les vagues avancent vite et plus elles seront grosses et puissantes. En dessous de 12, il s’agit généralement de houle dite courte. En dessus de 12 de période, les vagues sont généralement très bonnes, on parle de houle longue. Lorsqu’on dépasse les 15, on sait qu’on va avoir un swell conséquent, même si la taille des vagues annoncée n’est pas grosse (on pourrait par exemple avoir plus d'1m50 de vague sur un spot avec une houle annoncée de 70cm et 15 secondes de période).

On mesure donc les vagues avec trois éléments : la période, la taille et la direction. Ce sont sont les informations que tu dois analyser et que tu retrouveras sur les sites de prévisions météo. Ces prévisions te permettront de décider sur quel spot aller surfer ou si tu dois rester à la maison car il n’y a pas de vagues du tout ou au contraire c’est trop gros pour ton niveau (et éventuellement chercher un spot de repli). Le vent devra aussi être pris en considération, nous en parlerons un peu plus tard dans cet article.

Comment lire les prévisions de surf sur un site météo

L’orientation de la houle est très importante car cela te permet également de déterminer les spots qui fonctionnent, surtout sur une île. Un spot sur la côte Est ne fonctionnera par exemple pas avec de la houle de nord-ouest. Sauf peut-être si ce swell est très gros et qu’il s’enroule sur une pointe rocheuse.

Il existe bien entendu de nombreux sites pour les prévisions. Tu peux par exemple aller sur SurfReport pour les spots français. Magicseaweed ou encore Surfline pour les spots du monde.

La vague que nous surfons

La houle qui avance au large n’est généralement pas très visible. On voit juste des ondulations avancer à la surface de l’eau. Comment alors expliquer que cette houle va créer des vagues, parfois très grosses, en arrivant sur nos côtes ?

Et bien tout se joue au niveau du fond marin. Au large, il y a beaucoup de profondeur et l’énergie de la vague ne fait que soulever un peu d’eau. Mais en se rapprochant des côtes, le niveau devient de moins en moins profond, l'énergie est bloquée par le fond et pousse donc de plus en plus d’eau vers le haut. La vague fini par déferler lorsqu’elle devient trop grande pour se supporter elle-même. Elle croule sous la force de la gravité.


L’importance du fond

C’est donc en touchant le fond que les vagues que nous surfons sont créées et c’est le fond en question qui va déterminer les caractéristiques de la vague. Si le fond monte calmement, de manière progressive, la vague produite sera lente et déroulera lentement. Si par contre le fond remonte très rapidement, la vague va être rapide et puissante et pourrait même devenir tubulaire. La manière dont la vague interagit avec le fond s’appelle la réfraction. Il est donc très important de connaître la forme du fond d’un spot pour comprendre quel type de vagues il génère. Cela te permet de savoir si les vagues sont faites pour ton niveau mais aussi où tu dois te placer pour surfer.

L’importance de la marée

Qui dit marée dit niveau d’eau différent. Un même spot peut donc être complètement différent à marée basse et à marée haute. Le fond rocheux qui produit une superbe vague à marée haute ne fonctionnera plus à marée basse. Peut-être qu’à marée basse, la même vague cassera doucement sur un fond sableux qui monte progressivement. La marée a une importance encore bien plus grande pour les beach breaks.

Ne pas oublier que les marées introduisent aussi des courants et qu’il faut les comprendre. Ils peuvent être utilisés à bon escient pour par exemple se replacer, mais ils peuvent aussi nous faire dériver latéralement et par exemple nous attirer vers des rochers.

Les 3 types de vagues / spots

Le fond marin sur un spot de surf est tellement important que c’est ce fond qui détermine le type de spot. Il existe 3 types de vagues: beach break, reef break et point break.

Le beach break, c’est une vague qui casse sur du sable. Qui dit sable, dit fond en perpétuelle évolution car le sable bouge avec l’effet des vagues, des courants, etc. Un beach break peut donc être complètement différent d’1h à l’autre en fonction de l'évolution de la marée car la vague casse sur un banc de sable qui ne fonctionnait pas juste avant. Un banc de sable peut complètement évoluer en fonction de la saison et même année après année. Le beach break d’El Cotillo à Fuerteventura peut par exemple avoir +1m ou -1m de sable au même endroit en été ou en hiver, cela est du à la puissance des vagues qui brassent beaucoup de sable.

Un beach break propose généralement des vagues plus courtes.

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Le reef break est quant à lui composé de rochers ou de corail et a donc l’énorme avantage d’être fixe. Il est beaucoup plus lisible et prévisible. Même si la vague évoluera elle aussi en fonction de la taille du swell, la période et la marée. Un jour de grosse houle, les vagues casseront peut-être plus au large sur un autre reef.

Attention, un reef break peut être très dangereux suivant la profondeur. Une chute sur des rochers ou du corail peut provoquer de graves blessures.

Le point break c’est un peu le spot rêvé. C’est une pointe rocheuse ou une pointe de terre qui est avancée dans la mer, un cap. La houle qui arrive en direction de cette terre va commencer à casser à proximité car la profondeur diminue, tout en continuant à avancer à sa vitesse normale à côté de la pointe. Cela génère donc souvent les plus belles vagues à surfer, des vagues très longues qui déroulent proprement.

Il y a généralement plus de monde sur un point break car la vague casse toujours au même endroit contrairement à un beach break qui proposera plusieurs vagues et éparpillera les foules.


Attention, il est important de comprendre que chaque vague est unique. Sur une session de surf tu verras des séries de tailles différentes et donc des vagues qui vont se comporter différemment. Des plus grosses vagues qui peuvent casser plus tôt tandis que des plus petites casseront plus tard et donc plus proche de la côte.


Un channel

Tu vas parfois entendre parler de channel (canal) sur un spot de surf. C’est un peu le paradis du surfeur car il s’agit d’une zone plate à côté de la vague où on peut ramer pour se replacer au peak sans avoir de vague qui nous déferle dessus. C’est donc beaucoup moins fatiguant physiquement car il ne faut pas passer la barre. Tu l'auras compris, un channel se crée lui aussi grâce au fond du spot. La vague casse par exemple sur une dalle rocheuse et juste à côté il y a une zone plus profonde où tu peux ramer en paix.

Le vent

Le surfeur rêve d’une session sans vent (ou alors un petit vent offshore) car c’est là que les vagues sont les plus propres et le spot le moins agité. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de surfeurs vont à l’eau tôt le matin, car le vent est généralement moins fort.

Le vent a en effet un impact considérable sur les vagues. Un vent onshore (qui vient de la mer) fera grossir les vagues mais les rendra également moins propre en les faisant casser plus vite. C’est également désagréable de ramer avec un vent de face.

Un vent offshore (qui souffle de la plage vers la mer) va quant à lui avoir l’effet inverse en creusant les vagues et en les faisant dérouler plus calmement. Ces vagues vont également casser plus proche du bord que d’habitude. Surfer des vagues avec un vent offshore n’est pas si simple lorsqu’on a pas l’habitude car la technique et le placement est différent.

Un vent side shore (souffle de côté) n’aura lui pas un impact énorme mais pourra changer la forme des vagues et vous faire dériver plus rapidement.


Ce qu’on cherche à comprendre

Maintenant que tu sais comment fonctionne une vague, tu vas pouvoir utiliser ces connaissances pour progresser en surf. Ce que tu cherches à savoir en analysant un spot c’est l’endroit exactement où cassent les vagues et à quelle distance de la plage. Cela te permettra de te placer correctement une fois à l’eau et c’est une des premières compétences à apprendre pour un surfeur. Un surfeur bien placé prendra beaucoup de vagues tandis qu’un autre au mauvais endroit n’en prendra aucune. Tu veux aussi déterminer la forme des vagues et leur vitesse. Est-ce une gauche ? Une droite ? Est-ce un tube ? As-tu le niveau pour cette vague ?

Type de vague : gauche ou droite ?

Tu surferas des gauches et des droites. Une droite déroule vers la droite, du point de vue du surfeur qui a la mer dans son dos. Une gauche déroule quant à elle vers la gauche. C’est très important de connaître le type de vague car cela détermine si tu surfes en frontside (face à la vague) ou en backside (dos à la vague). Si tu es regular (pied gauche devant lorsque tu es debout sur la planche) tu surferas une droite en frontside tandis que ce sera une gauche si tu es goofy.

Une vague en forme de A (A frame) est une vague qui va se casser en même temps à gauche et à droite proposant ainsi une gauche et une droite, permettant à deux surfeurs de surfer la même vague, un de chaque côté.

Un closeout c’est une vague qu’on ne peut pas surfer (ou alors seulement quelques secondes et si on a le niveau) car elle casse d’un coup et sur toute sa longueur. On dit qu’elle ferme.

Anatomie d’une vague

La mousse : une vague qui casse crée une mousse blanche. Cette mousse continue d’avancer vers la plage. C'est là que que les débutants apprennent le surf.

Le peak, c’est la partie la plus haute de la vague, et la partie qui va casser en premier C’est l’endroit qu’on doit trouver en premier pour savoir où la vague va casser et donc bien se placer.

La lèvre : c’est la partie de la vague qui est projetée en avant quand la vague déferle/

La face de la vague: c'est la surface que l'on surfe, là ou le surfeur se déplace.

L’épaule : c'est la partie la plus molle, en fin de vague.

Pocket/curl : la partie la plus raide de la vague où il y a le plus de puissance, juste avant le déferlement.

Tube : une vague tubulaire, un surfeur peut surfer dans le tube.

Zone d'impact : c’est là où la lèvre casse.


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Cet article t'est présenté par Anthony, je suis le fondateur d'Apprenti Surfeur, surfeur et surfskateur passionné, en pleine progression.

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