Surf trip en famille en Algarve

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Cet été, nous discutions avec mon épouse d’une petite pause au soleil en famille, pour début octobre. Nous ne voulions pas aller trop loin (pour ne pas dépenser trop d’argent et ne pas émettre trop de CO2). Ma femme avait très envie d’aller en Corse. C’est sympa comme île, mais en tant que surfeur, ce n’est pas celle qui fait le plus rêver ! Je lui ai donc subtilement proposé l’Algarve. Du soleil, des belles plages, des villages et villes à découvrir et … du surf !

Après avoir bouclé les valises et le board bag, le 20 septembre, nous voici dans l’avion direction Faro (2h45 depuis Bruxelles) à la découverte du surf au Portugal. J’ai loué une voiture chez Best Deal Algarve, qui semblait être une société locale avec des prix raisonnables et sans mauvaise surprise. Quand ils voient mon board bag, ils me proposent une voiture plus grande, sans supplément (sympa !). Je n’avais trouvé aucune voiture avec des barres de toit, chez eux ou ailleurs. Mais malheureusement, même dans cette voiture, ma planche de surf ne rentrait pas. Heureusement, j’avais amené mes barres de toit amovibles.

Direction Lagos (1h de route) où nous avons réservé un bungalow dans le camping Yelloh Village Turiscampo pour 2 semaines.

Nous avons choisi cette destination pour être proche de Lagos (ville touristique réputée) tout en restant proche des principaux spots de surf (25 minutes de route de Sagres). Les compromis familiaux !

Une bonne partie de la côte de l’Algarve fait face au sud (de Faro jusqu’à Sagres), elle est réputée pour les débutants et pour les spots de repli, avec des plus petites vagues (voir aucune vague du tout suivant les conditions). Une fois à Sagres, on est sur la côte ouest et là tout est différent. Les vagues sont plus grosses et plus fréquentes car la houle primaire arrive du nord-ouest.

La carte des spots de surf en Algarve:

A la découverte de Sagres, capitale du surf

Le premier jour, je n’avais qu’une seule envie: découvrir Sagres !

C’est un peu la capitale du surf. Quand on y arrive, on voit des surf shops, des écoles et des surf camps partout ! Il y a évidemment des spots de surf à Sagres même, mais aussi de nombreuses alternatives si on roule un peu.

En tant que famille, nous avons été un peu déçus de voir une ville aussi « étalée ». Il n’y a pas vraiment de centre où on peut se balader à pieds en famille. Il y a bien quelques petits restaurants (très sympa d’ailleurs, mais on a vite fait le tour). Il y a malgré tout des choses sympas à voir (le cap St-Vincent par exemple) et c’est surtout un endroit incroyable pour profiter des couchés de soleil.

Le premier jour, la houle annoncée était grosse (2.8m et 12 secondes de période). Je suis allé voir le spot de Tonel et les conditions ne faisaient pas rêver du tout. Les vagues étaient grosses et surtout fermaient d’un coup (close-out). Il y avait des surfeurs à l’eau mais uniquement des écoles qui débutaient dans les mousses. La plage est très grande, avec peu de rochers et est donc idéale pour les débutants.

Je suis remonté plus haut jusqu’à la Praia do Amado, très réputée, mais là aussi, les conditions n’étaient pas bonnes. Les vagues fermaient et on voyait juste des grosses mousses. Il s’est en plus mis à pleuvoir et nous avons décidé de rentrer au camping. Cela a été le seul jour de mauvais temps. Le reste du séjour nous avons même eu très chaud (il y avait une canicule lorsque nous y étions).

J’ai quand même fait un dernier crochet par le spot de Zavial sur la côte sud. Il y avait des petites vagues avec du potentiel, mais avec la pluie et les trajets et que nous avions déjà effectués en ce premier jour, j’ai décidé de ne pas imposer cette épreuve à ma famille et nous sommes rentrés.

Arrifana, l’énorme plage de surf

Le lendemain, nous décidons de rouler 40 minutes pour découvrir le mythique spot d’Arrifana, le plus au nord de l’Algarve. Ce spot est vraiment impressionnant à découvrir. On arrive au sommet des falaises et on voit cette immense plage en contrebas. Avec des centaines de surfeurs à l’eau.

Cela a été ma première session du séjour et elle n’a clairement pas été épique. La houle était toujours très grosse. Comme à Tonel, les vagues fermaient très vite sur ce beach break. Il y avait pourtant beaucoup de monde à l’eau avec des débutants qui apprenaient sur les mousses mais aussi beaucoup qui étaient dans l’outside et qui se prenaient des gros wipeouts en attrapant des vagues non-adaptées à leur niveau.

Je me suis lancé à l’eau. J’ai moi aussi pris quelques wipeouts et j’ai pris quelques vagues. Mais elles fermaient tellement vite que c’était impossible de rester dessus. Un take off, quelques secondes vers la gauche ou la droite puis on sort de la vague (ou elle nous déferle dessus). Les jours suivants, j’ai souvent regardé la webcam du spot et je n’ai jamais vu des conditions qui avaient l’air incroyables. Majoritairement des close-outs.

Je suis ensuite allé voir depuis les falaises le célèbre spot d’Arrifana qui se trouve sur la droite de la baie. Un reef break avec une très belle vague qui déroule (contrairement à la plage principale de type beach break). Malheureusement, cette vague déferle dans les rochers et il faut clairement avoir un certain niveau pour s’y lancer, ce qui n’était pas mon cas !

Des bonnes sessions à Zavial

Pendant 4 jours, je suis alors allé surfer sur la côte sud, moins exposée et plus particulièrement à Zavial.

Ce spot est plus petit mais toujours très beau, entouré de falaises, comme partout là-bas. C’est aussi un beach break.

J’y suis arrivé un week-end, il y avait beaucoup de monde à l’eau. Notamment beaucoup d’enfants locaux qui prenaient des cours intensifs avec leurs coachs, c’était assez impressionnant à voir ! Malgré le monde, l’ambiance est agréable à l’eau, je n’ai jamais eu de problème. Le spot reste large et il y a beaucoup de vagues à prendre. Bon, parfois il y avait 10 personnes à ramer pour la même vague, mais le niveau n’était pas dingue non plus et il y en avait donc pour tout le monde.

Les vagues à Zavial étaient plus propres, on pouvait parfois faire un ou deux virages. Mais cela déferlait quand même très vite.

Lorsque la pleine lune est arrivée et avec elle un gros coefficient de marée, la plage a été complètement recouverte d’algues. Il y en avait aussi beaucoup dans l’eau, ce qui a un peu gâché le spot. C’est apparemment une espèce invasive qui gêne beaucoup en Algarve.

Déception à la Praia do Castelejo

Lorsque les conditions ont diminué et qu’il n’y avait plus de vagues à Zavial, je me suis dit que c’était le moment idéal pour aller à Praia do Castelejo. J’avais entendu que c’était un spot très réputé, qui capte toujours la houle d’ouest, même quand c’est petit.

Et bien, avec 1.4m et 9 secondes de période, c’était beaucoup trop gros ! Je n’ai pas mis à l’eau tellement cela ne donnait pas envie. Grosse barre à passer, courant, et à l’arrière des grosses vagues qui fermaient d’un coup.

On a par contre profité de la plage en famille tellement le cadre était incroyable. Une plage gigantesque avec des falaises à perte de vue.

La session magique à Tonel au Sunset

Ce même-jour, je suis retourné à Tonel. La houle étant plus petite, je me suis dit que les vagues seraient plus propres et qu’en plus on pourrait profiter du couché du soleil.

Et c’est bien ce à quoi j’ai eu droit ! Une session avec des couleurs incroyables, des vagues pas folles car ça fermait toujours assez vite mais j’ai quand même pu mettre quelques virages.

J’ai pu profiter de sessions similaires pendant les quelques jours suivants. Et je pense que les moins bonnes c’était à marée basse, les vagues avaient l’air de fermer davantage.

La revanche de Castelejo

Lorsque la houle a vraiment nettement diminué (1m, 9 secondes), je suis retourné à Castelejo car j’avais très envie de surfer ce spot.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai été récompensé ! En descendant cette petite route qui serpente vers le spot, j’ai vu au loin des lignes de houle qui s’alignaient parfaitement. Lorsque je suis arrivé, il n’y avait personne à l’eau sur le centre du spot (une dizaine de surfeurs étaient sur la vague à gauche qui déroulait très proprement). J’ai donc décidé d’aller là où je serai seul. Et je ne l’ai pas regretté ! J’ai passé 1h30 seul à l’eau à prendre pas mal de vagues, dont des très belles avec plusieurs virages. J’ai aussi passé beaucoup de temps à me placer et replacer pour prendre les vagues au bon endroit, sans aucun point de repère. Un super souvenir !

Conclusion

Nous avons vraiment bien profité de ces 2 semaines en Algarve avec une météo incroyable, des plages magnifiques et la ville de Lagos qui nous a beaucoup plu. Au niveau du surf, j’ai pu aller à l’eau tous les jours même si les conditions n’étaient pas parfaites (j’ai l’habitude des vagues de reef qui déferlent parfaitement à Fuerteventura). J’ai appris par une locale que l’hiver on ne surfe presque pas sur la côte ouest car les vagues sont trop grosses et du coup les conditions ne sont pas propres.

Je suis ravi d’avoir découvert cette région mais je ne pense pas que j’y retournerai. L’Algarve est parfaitement adaptée pour les surfeurs débutants car on peut prendre des mousses partout. Pour le surfeur intermédiaire qui veut travailler ses virages, un peu moins. Attention cependant, je n’y étais que 2 semaines. C’est bien entendu impossible d’avoir une vision complète en si peu de temps. Cet article ne fait que refléter les conditions lorsque j’y étais.

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