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Je reçois aujourdâhui Baptiste Seite, un surfeur de 24 ans du FinistĂšre Nord en Bretagne. Il surfe depuis quâil a 12 ans et est moniteur de surf depuis 3 ans. Sa vie tourne aujourdâhui autour de cette vĂ©ritable passion.
Et pourtant, en tant que bon breton, il avait commencĂ© par le foot. Mais une maladie de croissance lâa empĂȘchĂ© de courir et il a donc du trouver une alternative, câest Ă ce moment quâil sâest orientĂ© vers le surf.
Son mĂ©tier lui permet dâavoir beaucoup de temps libre en hiver et câest Ă cette saison oĂč il surfe le plus avec en moyenne 10 sessions par semaine, ce qui est assez Ă©norme. Il profite Ă©galement de cette pĂ©riode pour voyer et aller chercher un peu de soleil car il aime beaucoup surfer en short, câest qui est bien sĂ»r trĂšs compliquĂ© en Bretagne.
Baptiste nous explique quâil a trĂšs peu progressĂ© jusquâĂ ces 18 ans et Ă son entrĂ©e en fac Ă Brest. Principalement parce quâil avait beaucoup de temps libre et a donc passĂ© beaucoup de temps Ă lâeau. Mais aussi, le fait de changer dâendroit et donc de spots. Il est sorti de sa zone de confort et a du sâadapter Ă un environnement quâil ne connaissait pas. Brest Ă©tant une grande ville, il a aussi rencontrĂ© de nombreux surfeurs dont des meilleurs que lui, ce qui est Ă©galement une excellente source de motivation et dâapprentissage.
Sa vague prĂ©fĂ©rĂ©e câest le tube, car câest pour lui la meilleure sensation en surf. Il aime les vagues de reef car elles sont souvent plus puissantes, il regrette cependant le fait quâil faut attendre plus de temps pour avoir une vague car la vague est plus localisĂ©e et il y a donc plus de monde. Câest pour cela quâil apprĂ©cie Ă©galement les beach breaks car mĂȘme sâil y a du monde Ă lâeau on peut toujours trouver un peak Ă aller surfer.
Il nous explique quâil a pris son premier tube aprĂšs 5 ans de surf et quâil a appris sur une vague qui tube mais qui ferme ensuite sur toute la plage, il nây a donc aucun espoir de sortir du tube. Mais câest pour lui un excellent moyen dâapprendre car cela entraine Ă se lever vite sur la planche et Ă bien lire la vague. Cela lui parait ensuite plus facile de tuber sur des spots oĂč il y a des belles vagues qui tubent proprement.
Selon lui, le plus difficile pour tuber est de se lever et dâavoir la bonne ligne / trajectoire jusquâau bout, ni trop bas ni trop haut sur la vague.
Il a rencontrĂ© au Mexique des jeunes qui avaient un moins bon niveau que lui mais qui gĂ©raient parfaitement les tubes, parce quâils en ont pris des tonnes. Ils ont donc la bonne lecture et le bon placement.
Baptiste nous explique ensuite que pour garder la vitesse dans la vague il vaut mieux ĂȘtre un plus haut sur la vague car il nây a aucune Ă©nergie en bas. Pas trop haut non plus pour ne pas risquer dâen sortir. Il faut ĂȘtre sur la trim line, dans le tiers supĂ©rieur de la vague, lĂ oĂč il y a le plus dâĂ©nergie. Pour lui, le meilleur moyen dâavoir une bonne vitesse dans la vague est dâentrer dans celle-ci avec une bonne vitesse grĂące Ă une bonne rame. Si on rentre dans la vague avec de la vitesse elle sera dĂ©cuplĂ©e ensuite. La rame est pour lui la grosse diffĂ©rence entre des surfeurs dĂ©butants et avancĂ©s.
Il nous conseille vivement de dĂ©buter le surf en prenant des cours en Ă©cole. Il nâa pas pris lui-mĂȘme de cours quand il a dĂ©butĂ© et a du coup pris des mauvaises habitudes. Il lui fallu du temps pour tout rectifier, 2 ans pour se lever sans mettre le genou sur la planche. Le plus efficace ensuite pour progresser est lâanalyse vidĂ©o qui permet de se voir pour comprendre nos dĂ©fauts. Câest la maniĂšre la plus rapide de comprendre car il y a un gouffre entre la rĂ©alitĂ© et ce quâon pense faire. Beaucoup dâĂ©coles proposent lâanalyse vidĂ©o. Il conseille aussi de regarder beaucoup de vidĂ©os de gens qui surfent bien pour prendre exemple. Et ĂȘtre avec des gens qui sont meilleurs que soi sur lâeau.
Son premier conseil pour chaque dĂ©butant est de bien choisir la taille de sa planche pour prendre plus de vagues et progresser plus en galĂ©rant moins. Lorsquâon progresse, la descente vers une petite planche doit se faire trĂšs progressivement en passant de 7â Ă 6â6" par exemple. Par exemple, il avait Ă une 6â7" et il est passĂ© Ă une 5â10". Il a du coup du mettre le genoux lors du popup parce que câĂ©tait trop dur de se lever. Il a donc pris lâhabitude de mettre le genoux Ă chaque fois et a du mal par la suite Ă perdre cette habitude.
Il nous parle ensuite de la Bretagne et de ses vagues de trĂšs bonne qualitĂ©, sans trop de monde, avec une bonne ambiance et dans un trĂšs beau cadre. Pour lui, câest le paradis du surf. Il y a des criques partout, aucune plage ne ressemble Ă une autre. Il y a toujours des spots de repli. Ce qui est compliquĂ© câest de savoir oĂč il faut aller. Il nây a pas de secret, il faut y passer du temps, y aller, se tromper, recommencer et ainsi de suite. Ou se faire guider.
Il nous dit quâen Bretagne on fait souvent beaucoup de km, le bilan carbone des surfeurs bretons nâest pas bon. Il peut aller surfer Ă 15 minutes de chez lui comme Ă 2h. Le fait de faire un peu de route permet dâavoir des vagues dâune bien meilleure qualitĂ©. Par exemple, les conditions seront onshore chez lui et offshore Ă 1h de route. LâĂ©tĂ© il nous conseille dâaller dans le FinistĂšre ou dans le Morbihan car ces rĂ©gions captent mieux la houle. On peut avoir dâexcellentes sessions en longboard, mĂȘme lâĂ©tĂ©.
Le breton essaie de faire un voyage par an en hiver pour aller chercher un peu de chaleur et des belles vagues. Il a dĂ©jĂ dĂ©couvert le Mexique, lâindonĂ©sie, le Maroc et la Galice. Sa destination prĂ©fĂ©rĂ©e Ă©tait les Ăles Mentawai en IndonĂ©sie, qui sont magnifiques mais il nâa pas eu beaucoup de chance avec les conditions de vagues. Il a par contre eu des vagues incroyables au Mexique et il trouve que la culture y est super aussi. Les Mentawai ne sont pas adaptĂ©es aux dĂ©butants car les vagues nây pas faciles. Par contre au Mexique oui, il y a des spots adaptĂ©s et mĂȘme quelques Ă©coles de surf.
Il nous parle ensuite dâune session stressante Ă Puerto Escondido, spot de grosses vagues au Mexique en hiver, pĂ©riode Ă laquelle cela ne devait pas ĂȘtre gros. Ils ont eu une grosse houle et ils sont allĂ©s dans lâeau avant que ce ne soit trop gros car la houle Ă©tait annoncĂ©e grossissante. Ils sont rentrĂ©s dans lâeau avec 2m5 de vague mais les vagues ont trĂšs vite commencĂ© Ă grossir. Il avait une petite planche par rapport aux autres, pas adaptĂ©e pour des vagues aussi grosses, il ne pouvait pas attendre les vagues au fond comme les autres surfeurs mais devait se placer plus en avant oĂč câĂ©tait plus risquĂ©. Il a pris une vague et il y a eu un backwash (vague qui revient dans lâautre sens) pendant quâil tubait. Il sâest alors fait soulever par lâintĂ©rieur et sâest bien fait lessiver. Il a pensĂ© quâil Ă©tait temps de sortir et juste aprĂšs, une sĂ©rie de 5m est rentrĂ©e, puis câest montĂ© jusquâĂ 7 ou 8m.
Baptiste termine lâinterview en nous expliquant que le monde sur lâeau le perturbe beaucoup. Surtout parce que chez lui dans le Nord FinistĂšre, il y a peu de monde. Câest donc trĂšs compliquĂ© pour lui lorsquâil y a beaucoup de surfeurs et il nâaime pas batailler pour avoir des vagues. Il se met donc en retrait et il attend dâavoir une vague. Il prĂ©fĂšre surfer des vagues moins belles avec moins de monde plutĂŽt que sur le spot incroyable mais bondĂ©. Il nous dĂ©crit ensuite une session au Mexique durant laquelle il a attendu 45min pour avoir une vague.

Cet article t'est présenté par Anthony, je suis le fondateur d'Apprenti Surfeur, surfeur et surfskateur passionné, en pleine progression.
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