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Je reçois aujourd’hui Tristan Guilbaud, il nous parle de sa carrière de surfeur professionnel, du monde sur les spots, de son confinement de 4 mois en nouvelle Zélande et de sa vague préférée en Australie.
Ses débuts en surf
Tristan Guilbaud a 31 ans, il est surfeur professionnel, originaire de Vendée. Il a appris à surfer à Saint-Gilles Croix de vie avec son papa surfeur qui lui a fabriqué sa première planche dans leur garage.
Il a beaucoup voyagé avec son père, notamment dans le sud-ouest, là où il habite aujourd’hui (Landes). Il a toujours eu un côté compétiteur, à la base avec le judo. Il est passé au pôle France de surf à Bayonne (3 années de lycée). Après le bac, il est parti 1 an en Australie pour apprendre l’anglais et progresser en surf.
La compétition
Il a commencé les compétitions à son retour d’Australie d’abord avec les pro junior (moins de 21 ans) puis à enchaîné. Aujourd’hui, il est dans le top 8 européen WQS. Son objectif est de se qualifier pour le WCT regroupant la crème de la crème mondiale.
Pour arriver à ce niveau il a fallu beaucoup de travail. Les 3 années au pôle France lui ont beaucoup apporté. Le fait de voyager en Australie sur la Gold Coast a été un bon moyen de jauger son niveau et d’encore progresser. Il ne se qualifie pas comme un compétiteur acharné mais comme un vrai passionné qui a toujours envie de progresser.
La préparation mentale
Il s’est rendu compte en cours de route de l’intérêt de s’entraîner aussi physiquement et mentalement. Car il n’arrivait pas toujours bien à gérer ses émotions et le stress sur les compétitions. Il s’est ensuite concentré sur l’amélioration de son physique. Comme il le dit, « On est aussi bon que son moins bon niveau ». Si on est au top en surf et physiquement, on arrivera à rien sans un bon mental.
Progresser étape par étape
Pour progresser, le plus important selon lui est de ne conserver que quelques conseils en tête. Ne pas en avoir trop sinon on se sent perdu. Il essaie de garder 2 ou 3 éléments à travailler pendant quelques mois. Puis une fois qu’il les maitrise, il passe à l’étape suivante. C’est important d’avoir l’analyse vidéo et le retour d’un coach.
Un rêve entre compétition et free surf
Il a réalisé ses rêves d’enfant en atteignant son niveau actuel. Il est important pour lui de continuer à prendre du plaisir en free surf pour lâcher le côté compétition. En compétition, il est obligé de coller aux critères qui sont attendus, et c’est pour atteindre ces critères qu’il travaille au quotidien. Le plaisir en compétition vient du coup des résultats. Mais le plaisir dans l’eau en free surf est plus simple: partager avec des amis, faire une session au couché du soleil, etc. Pour lui les deux se complètent très bien.
Les finances du surfeur pro
Pour gagner sa vie en tant que surfeur on ne peut pas compter que sur le price money qui est plutôt vu comme un bonus. C’est les sponsors qui permettent de vivre et pour cela les surfeurs doivent se créer une image, notamment sur les réseaux sociaux et donc travailler leur communication. Ce n’est pas toujours évident financièrement mais il ne regrette rien car c’est une vie qui est incroyable. Même s’il y a beaucoup de sacrifices, les heures d’entrainement, beaucoup de voyages et donc être loin de sa famille. Il est primordial d’être passionné pour réussir.
Un confinement de 4 mois en Nouvelle-Zélande
Il nous parle ensuite de son confinement un peu particulier pendant le covid. Il s’est retrouvé bloqué en Nouvelle-Zélande pendant 4 mois au lieu d’une semaine pour la compétition. Ça a été une super expérience pour lui car cela faisait des années qu’il était sur les compétitions et il n’avait jamais le temps de visiter les pays dans lesquels il était. Là, il a été accueilli par une famille locale en bord de mer, ce qui lui a donné l’occasion de visiter et de surfer.
Les spots en Nouvelle-Zélande sont très diversifiés, il y a des vagues intermédiaires mais qui cassent sur des cailloux. Beaucoup de point breaks sur des galets. Des vagues assez accessibles, les gens sont très sympas à part sur certains spots qui sont très peuplés comme par exemple le spot de Raglan.
Le monde sur les spots
On discute ensuite du monde sur les spots. Pour lui c’est aussi un travail et d’autres surfeurs peuvent l’empêcher de travailler. Tout se passe bien si les débutants et les intermédiaires ont été bien éduqués et bien formés aux règles de sécurité, de placement et de priorité. Ce n’est jamais génial de surfer avec beaucoup de monde mais cela fonctionne. Lui est capable d’éviter quelqu’un sur une vague et peut anticiper si quelqu’un va lui rentrer dedans ou non, ce qui n’est pas le cas des débutants. Le monde à l’eau est la conséquence de l’essor du surf. Il serait intéressant selon lui de mieux informer sur les spots et du niveau requis pour y accéder.
Il nous rappelle l’importance d’être observateur sur un spot. Analyser les hiérarchies, les locaux qui sont là, qui surfent tous les jours et connaissent le spot, sont placés en général plus haut pour prendre les meilleures vagues qui passent. Il faut déterminer ceux qui ont un bon niveau et qui semblent locaux. Ou est-ce que je peux me placer pour ne pas les gêner et prendre mes vagues ? Souvent ça veut dire rester un peu plus bas sur le spot pour prendre les vagues que ceux du haut vont laisser passer ou ne pourront pas prendre. Il peut ainsi commencer à s’insérer dans cette hiérarchie du spot car même lui en tant surfeur pro n’est pas un local.
Big wave riding
On parle un petit peu de big wave riding. Il nous dit que ça ne l’intéresse pas spécialement. Ce n’est plus le même sport, il faut l’entrainement et pouvoir mettre sa vie en jeu. Il trouve que c’est plus limité, on surfe une grosse vague mais « c’est tout ». Lui cherche plutôt la technique et la pureté du geste. Un big wave rider cherche l’adrénaline, lui cherche la combinaison parfaite des manoeuvres.
Son spot préféré : Snapper
Il nous parle ensuite de son spot préféré Snapper sur la Gold Coast en Australie. Une vague sur laquelle il a beaucoup appris, une vague complètement folle qui peut faire 1km de ride dans des conditions parfaites en short avec un super paysage. Elle est longue et elle propose plusieurs sections, une première section en tube, puis une section à manoeuvre puis à nouveau un tube.
Rêves d'eau froide
Il termine en nous parlant des prochaines destinations qui le font rêver et notamment les spots d’eau froide comme l’Ecosse, l’Irlande et l’Islande. C’est l’expérience autour qui est intéressante, des spots moins accessibles mais qui ont des vagues de classe mondiale. On change d’atmosphère.
Cet article t'est présenté par Anthony, je suis le fondateur d'Apprenti Surfeur, surfeur et surfskateur passionné, en pleine progression.
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