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Je reçois sur le podcast Simon Léauté, vice champion de France de skateboard en bowl et surfeur. On discute de la complémentarité entre surf et skate et de la compression extension, pour générer de la vitesse sur la vague et dans le bowl.
A propos de Simon
Simon Léauté a 34 ans, il est surfeur et skateur.
Il est né sur l’île de Noirmoutier où peu de personnes pratiquent des sports de glisse. C’est donc sur le tas qu’il appris, d’abord en bodyboard avant de tomber un jour sur un groupe de surfeurs. Il a tout de suite voulu essayer ce sport lui aussi.
Il a débuté le surf avec une vieille planche donnée par un voisin. Il est directement allé sur un reef break près de chez lui où il y avait 40cm d’eau au dessus des rochers. Mais grâce à son expérience en bodyboard, il est parvenu malgré tout à partir rapidement sur sa planche et sans terminer sur les rochers. Voyant sa passion, ses parents ont alors décidé de l’inscrire à un stage de surf, ce qui a été une véritable révélation pour lui.
A la même époque, il a commencé le skateboard classique, le street, puis a décidé de se spécialiser dans le bowl à la suite d’un voyage en Australie. Il a obtenu 3 titres de vice-champion de France de skate en bowl.
La complémentarité skate - surf
On échange sur la complémentarité entre le skate et le surf, d’abord d’un point de vue physique. Car le surf est très physique pour le haut du corps et le skate (en bowl) pour le bas du corps et le cardio. Une combinaison parfaite donc.
Le bowl en skate permet d’avoir les bons mouvements avec l’angle et la verticalité, exactement comme en surf. On va pouvoir reproduire dans le bowl les mêmes mouvements que sur une planche de surf avec des virages en bas et en haut de vague (bottom et top turns).
La gestion de la vitesse dans le bowl
Simon nous parle alors de sa passion: le bowl. Il nous explique que l’objectif est de devenir maître de sa vitesse. D’être capable d’accélérer mais aussi de ralentir, ainsi on ne doit plus tout le temps être à fond et on a beaucoup plus de contrôle. On peut alors doser sa vitesse en fonction de la section sur laquelle on se trouve, exactement comme sur une vague en surf.
Pour doser cette vitesse, le skateur va pouvoir utiliser les courbes du bowl et les bumps, qui sont les petits arrondis au centre du bowl.
La technique principale pour la génération de vitesse est la compression-extension. Dans le bowl comme sur la vague, elle se déroule en 4 temps: on plie les jambes avant de monter, on tend les jambes dans la montée, on plie les jambes lorsqu’on tourne en haut de courbe puis on re-tend les jambes dans la descente. Cette double compression extension va générer beaucoup de vitesse, surtout si elle est réalisée avec le bon timing.
C’est exactement pareil en surf sauf que l’élément qu’on ride, la vague, avance elle aussi. Contrairement au bowl qui est fixe.
Le timing de la compression extension
Simon nous explique ensuite que le moment auquel on va enclencher la compression-extension est crucial. Elle sera beaucoup plus efficace si on l’exécute 1/4 de seconde plus tôt ou plus tard. C’est l’expérience qui va nous faire sentir le bon moment. Il nous conseille d’essayer encore et encore des compressions extensions sur différentes courbes en adaptant le moment où on les déclenche. A un moment, on va sentir qu’on génère beaucoup plus de vitesse en poussant nettement moins fort.
Notre corps est comme un ressort qui canalise l’énergie lorsqu’on a les jambes pliées puis lorsqu’on s’étend, on libère toute cette énergie ce qui va générer de la vitesse. Tout est lié à la physique et à l’attraction terrestre.
Tester les courbes
En bowl, on a la chance de pouvoir tester de nombreuses courbes et inclinaisons différentes. Dans le même bowl ou dans des différents. Cela va nous permettre de comprendre quel est le meilleur timing pour chaque courbe pour générer de la vitesse.
Sur la vague, on pourra alors retrouver une inclinaison qu’on connait et plus facilement trouver la technique de compression extension adaptée pour générer de la vitesse. Car en surf, tout est évidemment question d’expérience. Les surfeurs locaux connaissent mieux leur vague et sont plus à même d’utiliser leur énergie.
Débuter en bowl
Simon termine en nous donnant quelques conseils pour débuter en bowl. Il rappelle qu’il faut d’abord gérer le skate sur le plat avant de se lancer. Les protections sont évidemment indispensables pour ne pas se faire mal. Il conseille d’ailleurs de commencer par marcher dans le bowl et de se laisser tomber pour apprendre à tomber.
Il nous explique aussi que beaucoup de personnes ont peur du bowl car elles pensent qu’elles doivent obligatoirement « dropper » (se lancer de tout en haut). On peut partir d’en bas et commencer à générer progressivement de la vitesse. On ne doit pas vouloir monter jusqu’en haut mais prendre petit à petit de la hauteur, cm par cm. C’est seulement lorsqu’on est à l’aise qu’on peut commencer à monter plus haut.
Enfin, il nous dit que le surfskate est tout à fait praticable en bowl mais que c’est moins intéressant qu’un skateboard classique car le surfskate devient instable à grande vitesse.
Cet article t'est présenté par Anthony, je suis le fondateur d'Apprenti Surfeur, surfeur et surfskateur passionné, en pleine progression.
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